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Le phénomène des doubles est un phénomène assez connu mais l'affaire Emilie Sagée est l'affaire la plus connue.
Le " double " ou encore " Doppelgänder " est un phénomène parapsychique particulièrement inquiétant.
Goethe vit son " double " lors d'un grand choc émotif avancé vers lui dans un costume gris perle.
Guy de Maupassant voit à plusieurs reprise son " double ", assit en face de lui, dans son bureau, alors qu'il est entrain d'écrire.
De plus qu'une vieille croyance dit qu'apercevoir son double, son reflet vivant, signifie une mort certaine et proche.
Je vais vous conter l'histoire d'Emilie Sagée.
Emilie Sagée à 32 ans et est née à Dijon. Elle enseigne sa langue dans un institut de jeunes filles nobles, le pensionnat Ven Heuwelcke situé dans ce qui est maintenant la Lettonie, près de Biga.
Emilie Sagée est gaie, intelligente et a de très bonne relation avec le directeur du pensionnat Herr Bush.
Le pensionnat compte 42 élèves lorsque Emilie Sagée commence à y enseigner.
De nombreux phénomènes se passent au bout de quelques semaines.
Les phénomènes commencent doucement. En effet plusieurs élèves disent avoir vu leur professeur à des endroits différents au même moment.
Un jardinier la voit dans la cour alors qu'elle est censée être dans le réfectoire avec tous les autres professeurs. Il se dirige donc vers le réfectoire et y retrouve Emilie Sagée, discutant avant ses collègues, assise prêt du directeur du pensionnat. Etonner, il retourne dans la cour et y retrouve Emilie Sagée se dirigeant vers lui, et lorsqu'elle passe à côté de lui elle ne répond pas à son bonjour.
Les rumeurs commencent à circuler, mais nul n'y fait attention. Pourquoi prendre au sérieux ce qui n'apparaît être qu'un fantasme !
Un deuxième phénomène plus troublant encore, Pendant un cours de grammaire donné par Emilie Sagée à 13 jeunes filles.
Alors qu'Emilie Sagée est au tableau, les jeunes filles aperçoivent son " double " imitant à la perfection les gestes de leur professeur. Tout est identique, il ne manque que la craie dans la main du " double ". Emilie Sagée se sent tout d'un coup fatiguer et est obliger de s'asseoir pour continuer son cours. Mais lorsque celle-ci se retourne, elle trouve ses élèves avec le visage blême et comprend.
Parmi c'est élève, se trouve, Julie Von Güldenstubbe. C'est grâce à cette jeune fille que cette histoire sera racontée.
Le troisième et la plus importante manifestation arrive.
Les jeunes filles sont en cours de broderie, surveillé par une de leur professeur. Par la fenêtre, elles peuvent apercevoir Emilie Sagée, se promenant dans la cour, un livre à la main. A ce moment-là, le professeur qui les surveiller est obligé de s'absenter, Emilie Sagée prend donc sa place.
Les élèves se tournent alors vers la cour et aperçoivent Emilie Sagée, qui à l'air visiblement fatigué et qui rencontre des difficultés à se mouvoir. Mais c'est pourtant bien Emilie Sagée qui se trouve aussi devant elles.
Certaines élèves, intrigués, se lèvent et entourent Emilie Sagée qui se trouve immobile et silencieuse devant la classe. Les quelques élèves l'entourant la touche, comme pour se rassurer que cela n'est pas un rêve. Mais, le corps n'offre pas une grande résistance et bientôt leurs mains traversent le corps du " double " de leur professeur de part en part, avant de disparaître.
A partir de ce moment-là, les élèves commencent à quitter l'établissement, ne pouvant plus co-habituer avant leur professeur et son étrange " double ". L'effectif du pensionnat passa rapidement de 42 à 12 élèves, ce qui força le directeur à se séparer d'Emilie Sagée. Lui n'ayant aucune raison pour la renvoyer lui parle des rumeurs qui circulent dans l'établissement, des différentes raisons évoqués par les élèves quittant le pensionnat.
Emilie Sagée s'effondre, elle lui avoue qu'elle s'est déjà fait renvoyer 19 fois pour les mêmes raisons, et que cela lui arriver depuis qu'elle avait commençait à enseigner, à l'âge de 16 ans.
A son renvoie, Julie Von Güldenstubbe garde contact avec elle, et la met en contact avec le célèbre parapsychologue russe Alexander Akasov qui lui trouvera un nouveau travail, en Russie.
Elle est engagée comme préceptrice auprès d'une famille.
Plusieurs fois Julie Von Güldenstubbe rend visite à Emilie Sagée, installé chez sa belle-sœur et découvre que les enfants se sont habitués depuis longtemps à avoir deux tantes, une joyeuse, gai et toujours prête à s'occuper d'eux et l'autre triste et inerte.
Julie Von Güldenstubbe perd ensuite le contacte avec Emilie Sagée.
On raconte que tout se passa très bien auprès de la nouvelle famille, la vieille dame dont elle avait la charge s'entendait très bien avec elle. Jusqu'au jour où un terrible drame arrive. La vieille dame est retrouvée morte dans sa maison. Des témoins affirmeront avoir vu sortir de la maison le soir-même du meurtre Emilie Sagée. Celle-ci affirme et a été vue dans la maison de vacances de son employeur situé à une cinquantaine de kilomètre de la maison où a été commis le meurtre.
Ce phénomène, est-il une malédiction ?
Dans tous les cas, Emilie Sagée ne voyait pas son double, elle sentait sa présence grâce à la fatigue qui envahissait son corps et en apercevant les visages de son entourage.
Il s'agirait en faite, d'une relation " vampirique " entre Emilie Sagée et son " double ". En effet, l'apparition de son " double " lui prendrait beaucoup d'énergie.
Une conclusion vient à nous :
Emilie Sagée serait-elle, à ses dépends, la cause de cette apparition ?
Emilie Sagée possédait-elle le don d'ubiquïté ?
Emilie Sagée était-elle adepte malgré elle, de la projection astrale ?
Tant de réponse qu'il faudra essayer de découvrir pour une meilleure compréhension du mental humain mais surtout de l'existence même du paranormal.
Mais avant tout, qui était Emilie Sagée ?
Il est vrai que l'on ne connaît rien d'elle. Elle se dit née à Dijon, 32 années plus tôt. Lorsque l'on cherche dans les dossiers des naissances, nous trouvons, l'acte de naissance d'une jeune fille illégitime, née le 13 janvier 1813 mais son nom n'est pas Emilie Sagée, il s'agit de Octavie Saget.
Sont-elles une seule et même personne ?
Il semblerait que oui, à cette époque-là, il était courant de changer de nom pour cacher son illégitimité.